LE FERRANDO
Réalisé avec l'ouvrage : Portraits d'épaves, éditions Océans, de JP Joncheray & U Brunner
Profondeur : - 26 m et elle surplombe le fond de seulement 3 m.
Coordonnées : 43° 03' 83'' N, 06° 13' 66'' E, en plein milieu de la rade d'Hyères, à 4 km du cap des Mèdes (Porquerolles), à 5,5 km de l'Estérel (Giens), à 9 km du cap de Brégançon.
Description : charbonnier anglais de 1 333 tx, ce qui correspond à 80 m de long.
Difficultés : Au milieu d'une vaste baie abritée des vents par la côte et par les îles d'Hyères, le Ferrando est assez souvent "plongeable". La profondeur est très raisonnable, les courants faibles et le mouillage facile. Il faut toutefois se méfier des plaisanciers.
La plongée
L'épave est grande, étalée sur une surface de 20 m sur 80 m, mais éclatée, informe. La poupe peut s'identifier par la présence du gouvernail, sans hélice, mais l'étrave a disparu.
Les superstructures semblent s'être déversées sur tribord, sans ordre apparent, et on ne peut y pénétrer bien loin, tant les cloisons sont enchevêtrées. Le chargement de charbon est facilement reconnaissable, vaste, dispersé : du bon anthracite anglais de premier choix.
Il est impossible de retrouver les ancres. Les treuils ont disparu, probablement enfouis sous les tôles. Le pont n'existe plus, pas plus que les barrots. Par contre, les membrures ont gardé leur courbure originelle.
Le tout sur un fond plat de sable couvert d'algues filamenteuses, avec de nombreux obus en fer et des fragments de ferrailles disséminés.
Histoire du Ferrando
Construit en 1888 a South Shield, pour la compagnie Hetherington, le Ferrando était somme tout assez récent lorsqu'il se trouva en face de l'escadre française.
Naufrage du Ferrando
Le 26 juillet 1893, en provenance de Shields, à destination de Gênes, avec à son bord, 25 hommes d'équipage et 2 passagers, le Ferrando serre la côte pour se protéger d'un petit mistral. Empruntant la petite passe, il croise la route des navires de Toulon, en provenance d'Ajaccio. Ceux-ci vont tellement vite, et leur formation est si serrée, qu'ils ne peuvent éviter la collision. Si le Ferrando évite de justesse le Cosmao, il ne peut éviter le Cecille, ou Amiral Cecille, qui l'éperonne à l'avant de son flanc tribord. 5 790 contre 1 333 tonneaux, le Cecille envoie rapidement par le fond le Ferrando. Il n'y a pas de victime, car les embarcations du Faucon et du Wattignies recueillent les naufragés.